pbsbilan

Quelques albums, quelques chansons, sans classement ou presque, pour se souvenir de quelques trucs cool de cette année.

DAYS WITH DR. YEN LO

« Le dernier album de Ka débute par un supplice. « Blood, Blood, Blood…» du sang coule de la pointe d’un stylo et tombe au compte goutte sur le front de l’auditeur.» Lire « Gardien des Nuits de Brooklyn» sur Dr. Yen Lo.

DIRTY SPRITE 2 / 56 NIGHTS / BEAST MODE

« Dans la culture haïtienne, une personne dont l’esprit a quitté le monde des vivants devient zombi en retrouvant son corps. C’est à peu près le trajet qu’on imagine entrepris par l’âme de Future.» Lire « Fringe Event #17072015 : Walkers of Atlanta» sur DS 2

BARTER 6

« Des changements de flow en plein couplet jusqu’aux adlibs qui ne laissent aucune respiration entre les mots, beaucoup de choses évoquent soit un trop plein, soit un manque de souffle.» Lire « That’s How You Let That Bitch Breath Fool» sur Barter 6

BLADADAH

Il y a quelques années, le Boss Tuego a.k.a. your plug’s plug me demandait si j’avais entendu parler de ce rappeur qui commence un morceau en clashant un mec mort. Avec son timbre légèrement éraillé et sa façon de sortir les aigus par le nez, il fait penser au Lil Rue des bons jours. Quant à sa gouaille infatigable, et ses images violentes détourées à la craie, elles rappellent le génial et trop fainéant Husalah. Ce rappeur qui déterre les cadavres en se marrant, c’est Mozzy.

Sacramento a toujours été une cousine sombre de la déjà peu accueillante Bay Area. Là bas, la Mob Music sert à essuyer ses larmes et les traces de poudre, mais surtout à dénoncer ses propres larcins, essentiellement des meurtres ultra-violents et tout un tas d’activités tournant autour du refroidissement de corps humains. Mozzy est brutal, malin, sans vergogne. Et en décrivant avec précision un environnement qu’il comprend avec plus de finesse qu’il n’y paraît, il réussi à nous faire entrer dans la psyché d’un meurtrier de sang froid, tout en nous plongeant dans sa réalité de manière effroyablement concrète.

En alternant productions pleines de notes sinistres, et samples à la lueur triste, Bladadah nous coince entre le besoin de tuer et l’envie de mourir. La meilleure porte d’entrée dans l’univers de ceux qui ont fait les beaux jours de Sacramento et de la Bay Area en 2015 : Mozzy, E-Mozzy et Celly Ru.

I DON’T LIKE SHIT, I DON’T GO OUTSIDE

Enfermé dans un tout petit placard avec un quatre pistes aussi vieux que lui. Il fallait au moins ça pour sentir Earl et son pouls, sa toux, le cliquetis des machines et la pâteuse entassée au coin de ses lèvres. Les réactions autour de son album montrent qu’il n’est pas toujours simple de comprendre les introvertis. I Don’t Like Shit est sombre, mais certainement pas dépressif. Earl ne se laisse pas ensevelir par ce qui l’inquiète. Il assume mais s’amuse de son anxiété, de son isolation, et se marre en nous imaginant réagir à ses petits élans misanthropes. Plus Larry David que Kurt Cobain, en somme. Mais je suis peut-être le seul à éclater de rire à chaque fois que j’entend « Nigga I ain’t been outside in a minute, I been living what I wrote».

L’avantage d’un album court, c’est que les détails et les meilleurs moments deviennent encore plus marquants. Un beat qui switch, un changement de flow, le sequencing. Ou Na’Kel, qu’on entend sortir de la cabine sur DNA, submergé par l’émotion, avant de revenir rendre hommage à son ami décédé quelques minutes avant l’enregistrement.

SUMMERTIME ‘06

Au bout de la conquête de l’Ouest, le rêve américain a été personnifié en la figure du surfeur. Buste en V, cheveux blonds, et décontraction du mec à qui le capitalisme a réglé tous les problèmes. Jusqu’au jour où Miki Dora a débarqué de sa Hongrie natale, pour enfoncer son gros poing dans la carte postale. Brun et poilu, solitaire, bagarreur et un peu voyou, il a été un des premiers à représenter une autre vie californienne.

L’album de Vince Staples est habillé par des sons marins, de vagues et de cris de mouettes, et nombreux sont les titres à emprunter des éléments de surf music, des guitares rock aux sonorités hawaïennes. Mais le son étouffé et étouffant, et les sirènes anxiogènes d’une émeute latente, ne laissent aucune place au doute : Vince Staples nous plonge dans l’envers, là où les gangs de surfeurs sont composés de Miki Doras en bandanas bleus. Méfiez-vous de l’eau qui dort, les dents de la mer sont sous la planche.

L’univers que No I.D. ramène (venu du Nobody’s Smiling de Common) est très mécanique, industriel. Miraculeusement, cela rend l’insolent Staples beaucoup moins rigide qu’à son habitude. Certes, ses chants sont backés par une voix féminine, mais même son flow parait plus souple, balancé. L’ambiance et les propos se tiennent, et font de Summertime ’06 une danse macabre et malaisante.

STACK SEASON

Cash Money, No Limit, puis tout le gangsta rap californien de L.A. à Oakland, traversés par le vent glacial du Michigan. Quatre-cents degrés sous zéro, ou YG en manteau de fourrure à 400 000 dollars, pour le meilleur album du meilleur rappeur-producteur de la meilleure scène locale actuellement. Ils n’étaient pas encore arrivés à la fin de leur première écoute de Stack Season, que les membres de mon gang s’étaient déjà tous achetés une voiture de luxe de la même couleur. L’avantage d’être du côté pacifique de l’Atlantique, c’est qu’on peut dire que Payroll Giovanni est numéro un, tout en écoutant Icewear Vezzo et Peezy, sans risquer de finir en chaise roulante après un passage par la station service.

INTROVERSION / I’M MOVIN’ TO HOUSTON

Il y a des évènements qui ne se racontent qu’à travers leurs conséquences. Alors, après nous avoir invité dans sa biographie avec Black Sheep Don’t Grin, Starlito ouvre les portes de son crâne avec Introversion. Culpabilité, addictions, insomnies, solitude, la seule chose que Starlito refuse toujours de connaître, c’est la honte. Et grâce aux conseils de sa grand-mère il sait comment tirer des enseignements de chacune de ces épreuves. « It’s a thin line between joy and pain» dit-il, mais il faut bien comprendre que le passage de l’un à l’autre fonctionne dans les deux sens. Avec I’m Movin To Houston on sait que Lito est plus du bon que du mauvais côté en ce moment. Derniers mètres d’un long tunnel avant la lumière et @ PEACE w/ Myself.

LIVING LEGEND

The Last of a Dying Breed. Prendre cinq drogues différentes en même temps et lire « It’s Not An Album Review, It’s The Truth» sur Living Legend.

EVERLASTING MONEY

Je ne sais plus qui a dit un jour « A-Wax, c’est Drake qui aurait passé 10 ans de sa vie au pénitentiaire pour enfants». Le parallèle ne plaira ni aux fans de Drake, ni aux fans d’A-Wax, mais il faut bien avouer que Been A Long Time peut faire penser à une version sociopathe de Worst Behaviour. Par contre, s’il entendait la canadienne être fière de clamer « no new friend« , Waxfase lui rétorquerait immédiatement qu’on est mieux complètement seul, puisque forcément mal accompagné (avant de sortir de sa poche les paperworks prouvant qu’OB O’Brien est un indic’).

EverLasting Money est un projet bâtard, qui ressemble plus à une manière d’alimenter les fans en attendant la vraie suite (Pushin’ Keys et Pullin’ Strings 2 en 2016) qu’à un disque travaillé comme Pullin’ Strings. Mais l’enchainement des huit premières chansons condense le meilleur des albums précédents, entre appropriation et sublimation d’un son du moment, écriture poignante et misanthropie extrême.

MATIERE NOIRE

Cachés dans la matière noire, les tesseracts sont des lieux où le temps et l’espace s’inversent. Que se passe-t-il quand les évènements d’une vie, devenus des espaces physiques, se déroulent tous en même temps ? Seuls Joseph Cooper et Riski ont la réponse. Sur fond de bandes FM 80’s et d’harmonie des sphères, Matière Noire est un voyage mémoriel où la frontière entre passé et présent a disparu.

DARKEST BEFORE DAWN

Pusha T est devenu un rappeur fondu dans l’esthétique de son label, et le très « fantaisie sombre tordue» M.P.A. est encore là pour le rappeler à la chapelle GOOD Music. Mais grâce à Timbaland et Q-Tip Darkest Before Dawn garde un côté time capsule pleine de poudre 10 ans d’âge.

HEART OF THE PROJECTS / INSTITUTION

Le rookie de l’année est une version moderne du Solja louisianais, relocalisé en Floride. Avec une énergie juvénile, Kodak Black réactualise chaque facette du rap de B.G. et Boosie : les tourbillons de bpm où se côtoient violence et fierté, les balades amoureuses pour filles perdues et les éponges à spleen. Sur Fed Up il traverse la rue comme s’il avait tous les malheurs du monde attachés à la cheville, et son vrai tube à la fausse lenteur, SKRT, transpire les bouffées de chaleurs d’une descente de molly.

ET AUSSI…

Boosie « Fly Away » ; Chief Keef ; Bankroll Fresh & D.Rich ; Young Buck, Shy Glizzy & Icewear Vezzo « Lie Detector Test » ; PNL ; Conway The Machine « Reject 2 » ; Plies « Hello » ; Young Dro « It’s Whatever » ; Scarface « I Don’t Know » ; Joe Lucazz « No Name » ; Sauce Walka ; No Limit Forever

Et pour finir, une compilation de 9 titres (+3) sortis en 2015, pour quand même se rappeler que cette année était globalement à chier. A l’année prochaine.

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DL : YOU CAN MURDER ME BUT NEVER KILL MY THOUGHTS

illustrations : Hector de la Vallée

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awax

Sur la pochette de Pullin’ Strings A-Wax pose avec une D’Angelico noire, appartenant probablement à Lito, producteur exécutif du disque et récent acquéreur de la marque de guitares. L’instrument renvoie évidemment au titre mais aussi à l’un des fils rouges de l’album : les cordes. Celles-ci reviennent sans cesse, majoritairement sous forme de guitares électriques, parfois d’un piano ou d’un violon. Cette récurrence, qui participe à la cohésion sonore du disque, n’est pas fruit du hasard puisque le rappeur avait expressément demander à ses producteurs d’utiliser subtilement la guitare. A-Wax ne l’a jamais clairement dit, mais la présence de ces cordes est une des quelques raisons qui ont amené des auditeurs à voir en Pullin’ Strings une suite directe à Thug Deluxe. Les disques partagent en effet une même ambiance musicale, principalement faite de mélodies douces, calmes et mélancoliques. Mais entre ces deux albums dix ans se sont écoulés, et le rap a changé. Lex Luger et la 808 Mafia sont passés par là, et leur patte, qu’on ne présente plus, résonne encore sur Pullin’ Strings. Ce qui n’a pas changé, c’est la manière dont A-Wax s’approprie le son d’une époque, pour le remodeler à son image. Pendant des années, il a été une figure marginale de la Mob Music, une sorte d’outsider de l’intérieur. « One foot in, one foot out ». Aujourd’hui, il occupe de nouveau cette position, en proposant une Trap Music mélancolique et mélodique, quasi opposé sonore de ce qu’était le premier album de son partenaire Waka Flocka.

Cette place occupée par A-Wax renvoie directement à son parcours de vie, celui qu’il raconte dans ses textes et qui lie le fond à la forme de Pullin’ Strings. Il avance seul, parce qu’il reste fidèle à une éthique qui n’est qu’un gimmick pour ses collègues, eux qui ne sont que des lâches et des traitres en puissance. En se présentant comme seul détenteur de vertu, A-Wax s’est créé un personnage d’incompris, presque de prophète sans apôtre. « Even Jesus didn’t have loyal friends » fait il remarquer sur Let It Go. Mais c’est dès l’intro qu’il prend cette stature quasi biblique, quand se mélangent résurrection après trahison, témoignages du mal humain ordinaire (« I seen a man snitched on a man who stole an orange« ) et où les 30 pièces d’argent de Judas sont devenues les humiliants 40$ de l’administration pénitencière. La mélancolie, la trahison, la perte, sont ses muses depuis toujours, mais sur Pullin’ Strings, A-Wax pousse les compteurs jusqu’à se faire personnification de la misanthropie. Et ce n’est sûrement pas un hasard non plus si l’album est absolument vierge de featurings.

En jouant ce rôle de révélateur des tares et contradictions de l’autre, A-Wax s’est souvent imaginé en Freddy Krueger, hantant les cauchemars des rappeurs qui ont des choses à se reprocher. S’il a choisi Krueger plutôt que le Boogie Monster pour dévorer les songes, c’est en référence aux Elm Street Piru, gang qui se nomme comme la rue où se déroule le film de Wes Craven. Plus que son appartenance à tel gang, cela montre l’importance qu’il donne aux détails, et, encore une fois, qu’il ne laisse rien au hasard. Il le faisait comprendre clairement en 2005 en appelant un album Conceptz & Contradictionz (ses (albums) concepts à lui, faces aux contradictions des autres) ou plus subtilement avec la série des Everybody Loves Me, dont les initiales font encore une fois référence à son gang. Le moindre détail semble toujours avoir été pensé dans ses albums, et Pullin’ Strings ne fait pas exception à la règle. L’écriture d’A-Wax y est toujours pleine de doubles sens et d’images à décoder, que ce soient des références aux gangs (« N.A.S.A. like astronauts » qu’on peut aussi comprendre « Ene (N), Ese (S) » pour Nortenos et Surenos), des références cachées à ses beefs avec les rappeurs de la Bay Area ou des hommages pudiques à ses amis, tous morts ou enfermés (Lay Em Down Twice reprend mélodie et refrain d’un titre de son album en duo avec Woodie, décédé en 2007).

Simple d’accès, grâce à ses productions, au flow chantonné et à l’articulation claire d’A-Wax, Pullin’ Strings et donc aussi un album qui se révèle complexe s’y on s’y laisse entièrement tomber. Au même titre que les Kevin Gates, Starlito, et autres Gunplay (pour ne citer que des rappeurs qui ne fâcheront pas Waxfase…) A-Wax transforme ses épreuves et sa mélancolie en instruments musicaux, et livre un témoignage qui ressemble à l’envers de ce que raconte la majorité du gangsta rap. Aussi longue qu’intéressante, aussi urgente à découvrir qu’elle est jusqu’à présent ignorée, la carrière d’A-Wax est parfaitement résumée dans ce dernier album. Les textes introspectifs, le rap chanté et les productions éthérées sont les héritages de la Mob Music qui a marqué ses débuts en 2000 (encore une fois sans citer les noms qui fâchent ^.^) et les sprints de caisses claires et basses saturées sont les apports de la Trap moderne, qu’il pratique depuis que Flockaveli a traumatisé le gangsta rap.

Avec Pullin’ Strings A-Wax a sorti un des meilleurs albums de 2014 (peut-être le meilleur) et un des meilleurs disques de sa carrière (peut-être le meilleur…). En espérant qu’il donne envie au public de découvrir le reste de son immense discographie qui, étendue sur plus d’une décennie, regorge de pépites dans des styles très différents.

illustration : Hector de la Vallée

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metek

Riski commence avec un renversement de l’ordre des générations : Metek, père de Riski, est devenu « gâteux », le fils endosse alors le rôle du père, et vice-versa. De là, découle un second choc, la prise de conscience que le temps passe, qu’il est précieux et compté. L’album de Metek nous fait ressentir l’urgence qu’engendrent forcément de telles épiphanies. On y traverse une vie en courant, en n’y captant seulement quelques contours, apparus comme une suite de souvenirs enchainés dans le brouillard. Le bouton d’un ascenseur, une cassette, un bord de piscine, des gratte-ciel, quelques silhouettes. Et les productions aussi suivent ce schéma, pleines de détails quasi subliminaux qui n’apparaissent qu’une fois, de mélodies FM qui surgissent comme si Metek enregistrait en ayant oublié d’éteindre l’auto-radio, et de samples éthérés ou délibérément datés.

L’erreur serait de croire que cet album n’est qu’une biographie, l’histoire de quelqu’un qui nous enferme avec lui dans sa tête et ses souvenirs, alors que Riski est aussi une quête et un voyage. Il nous embarque sur le « chemin des choses brillantes », nous fait traverser Paris, New-York, la Guadeloupe, avec un horizon universel : se trouver un destin, en finir avec la frustration, ou plus clairement, tout tenter pour « devenir ce que j’aurai dû être » … jusqu’à s’auto-engendrer s’il le faut, pour pouvoir recommencer sans faire table rase.

Le dédoublement (Metek/Riski) aide à brouiller le caractère autobiographique, et ouvre une brèche pour que quiconque, s’il en a envie, puisse entrer dans l’album. Définitivement, ce qui compte dans Riski, c’est autant son histoire que les lieux recréés, que les personnages, ressuscités dans leur chair jusqu’à paraître familiers. Il y a par exemple le pote Emotion, qui arrive à être présent sur le disque sans poser de couplet, et, surtout, les figures féminines. Est-ce Metek ou Riski qui évoque Katoucha ? Impossible d’en être sûr, alors, maîtresse, grand-mère, mère, Saint Esprit, elle pourrait bien être toutes les femmes de votre vie en même temps.

La grande force de Metek, c’est d’abord son écriture, tout en détours métonymiques, avec une attention poétique portée à chaque ligne pour ne pas en gâcher une seule. Tout l’inverse d’une quête de la « punchline », en sommes. Et en se laissant guider par l’émotion plus que par des considérations techniques, Metek navigue d’un flow conversationnel jusqu’à des mélodies chantées, se livre à toute allure, pleure, hallucine, s’amuse, explose, s’ouvre, se renferme, pour faire vivre et interpréter justement chacune de ses images et souvenirs. Alors, tout le travail que demande pourtant l’écriture d’un tel disque s’efface, et tout semble naturel, instinctif.

Mais même s’il arrive à trouver une résonance chez l’auditeur, Riski garde évidemment une dimension immensément personnelle. C’est ce qui le rend unique, parfois cryptique, aussi imparfait. Mais de combien d’albums de rap en français peut-on parler sans ne jamais en évoquer d’autres ? En ne faisant aucune concession, en étant parfois délibérément codé, Riski est par essence clivant. Mais à l’heure des photocopies, de la musique de fans ou d’écoliers d’un style, Riski est une anomalie salutaire dans le rap français. Et Metek réalise un album qu’on imagine sans peine n’être rien d’autre qu’une extension de lui-même. Presque comme un fils.

illustration : Hector de la Vallée